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«Dimanche se jouera une partie cruciale dans l'optique de la participation aux play-off. Comme nos jeunes engagés en première ligue ont également une échéance importante demain, nous avons dû faire des choix en matière de sélection de joueurs pour ce soir. Nous sommes donc arrivés à huit.»

Malgré ces conditions pas franchement optimales, les Boncourtois entamèrent la partie crânement, prenant d'emblée un léger avantage au tableau de marque. Correctement organisés ils profitèrent également d'une surprenante apathie des joueurs de Rudez qui leur laissèrent un accès facile au panier. Néanmoins ils ne parvinrent pas à creuser un écart de plus de 4 points. Tant et si bien qu'une brusque accélération genevoise permit à ces derniers de prendre un premier maigre avantage. Toutefois les Jurassiens ne se laissèrent pas démonter pour autant et le premier quarttemps se termina à leur avantage (12-13). Le deuxième vit la Red Team maintenir son faux rythme de jeu, mais, sous l'impulsion de Jaunin, les joueurs lémaniques resserrèrent quelque peu leur défense, ce qui perturba la machine boncourtoise. Le score passa donc à l'avantage des Lions qui comptèrent jusqu'à onze points d'avance sans toutefois surclasser leur adversaire, puis se relâchèrent et rouvrirent des boulevards pour aller au panier, ce dont ne se privèrent pas les membres de la Red Team pour recoller un peu au score (40-34).

Six points à l'entame du troisième quart-temps, neuf (60-51) après dix minutes de somnolence impressionnante des deux équipes. Jugez plutôt: une seule faute de tout le quart-temps!Le match, déjà parti sur un rythme très lent, vira au soporifique par la faute de deux groupes pour lesquelles cette partie n'était que du remplissage en attendant les échéances ultra-importantes de dimanche. Quand la ligue va-t-elle comprendre que ces doubles week-ends n'apportent pas grand-chose au basket suisse? La plupart de nos clubs n'ont pas la profondeur de banc ni les infrastructures pour gérer ce genre de défi.

Enfin lors de la dernière période, les Jurassiens fatigués lâchèrent prise, multiplièrent les mauvais choix et baissèrent leur niveau défensif. Genève, qui n'en demandait pas tant en profita pour prendre le large au score pour boucler le pensum avec 21 points d'écart.

Thierry Greco