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La soirée débute par un accueil chaleureux de Gary Sheehan, entraîneur bienheureux d'un HC Ajoie champion de Suisse de Ligue Nationale B. C'est un public debout, qui a remercié de longues minutes l'exploit des hockeyeurs Jurassiens et de Gary Sheehan pas insensible à cette marque de reconnaissance.

C'est sur cette base de franche convivialité que débuta le match entre Boncourt et Neuchâtel, dernière rencontre avant les play-off.

Comme à son habitude les Boncourtois sont les premiers à se mettre en action et sous l'impulsion d'un Gardner Louissaint, promu titulaire en l'absence d'Arledge, se sont montrés les plus efficaces. 13-6 en à peine 3 minutes de jeu, on se disait que Boncourt pouvait aller chercher cette victoire référence à domicile contre un des gros bras du championnat.

Ce premier quart fut de très bonne qualité parce que les deux équipes avaient décidé de jouer à fond leur basket. Sans calcul ni retenue, les acteurs se faisaient plaisir et en donnaient tout à la fois à l'image de cette action « monstrueuse » de Craig Brown qui dans un premier temps est venu contrer Babacar Touré dans les airs puis dans la foulée inscrire un panier primé de toute beauté. Oui ce Boncourt-là a les moyens de faire chavirer les foules. 25-18 au premier buzzer, les frontaliers n'avaient rien volé.

Comment expliquer alors ce deuxième quart temps où, dès les premières secondes, les Boncourtois semblaient avoir tout oublié. L'engagement, le marquage et surtout le jeu collectif tout était passé à l'as en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. C'est un Boncourt amorphe et sans génie qui tentait de donner la réplique à une équipe de Neuchâtel qui venait de mettre la deuxième vitesse. A l'image de son meneur Julian Norfleet, qui a cru, une énième fois, sauver la maison rouge et blanche par des actions individuelles Boncourt s'est empêtré dans des schémas de jeu qui n'en étaient plus. Oui ce Boncourt-là, ne fera jamais rêver quelqu'un. De plus 7 à moins 18 points, Boncourt venait de se creuser sa propre tombe.

Le 3^ème quart temps débuta sur la lancée de 2^ème . Boncourt toujours aussi emprunté ne trouvait plus l'ouverture et durant près de 3 minutes, séchait sur la défense adverse. Neuchâtel en profitait pour prendre ses aises et creuser un écart conséquent de 17 points (40-67). C'est au moment où on y croyait le moins, qu'un rayon de soleil est venu percer cette grisaille lourde et pesante d'un Chaudron abasourdi. Antoine Petitjean a eu la bonne idée de lancer le jeune Thomas Petignat qui, 4 heures auparavant, atomisait avec son équipe de première ligue Renens en play off. Le déclic ne se fit pas attendre et sous l'impulsion de ce jeune espoir, Boncourt redonnait des couleurs à son jeu et de l'envie à ses intentions. Un premier tir primé dans les dernières minutes de ce quart temps puis un nouveau missile « longue portée » à l'entame du dernier quart et c'est toute l'équipe qui est repartie dans son sillage.

L'écart au score se mis à fondre comme neige au soleil et à moins de 4 minutes de la fin il n'était plus que de deux unités (68-70). Boncourt, sur un nuage, croyait au miracle tandis que Neuchâtel souffrait de mille maux. Tout un chacun pensait voir les frontaliers passer l'épaule, mais c'était sans compter sur le duo Savoye, Touré qui ont su remettre leur équipe sur orbite au plus fort de la pression.

Malgré la défaite, des signes encourageants peuvent réconforter les dirigeants du club. A l'image de Petignat, le club peut désormais compter sur un vivier de jeunes pousses prêtes à taper à la porte de la première équipe. La fratrie Grédy, Campedel et autre Brugnerotto peuvent écrire la future histoire du club à condition, qu'ils soient entourés de joueurs professionnels qui ont la volonté de les faire progresser.

Jacques Chapuis